Les bataillons de volontaires ukrainiens sont devenus dangereux pour le pays, Kiev étant incapable d'exercer des pressions sur leurs dirigeants bien qu'ils soient intégrés à la Garde nationale, rapporte le journal allemand Die Zeit.
Le ministre ukrainien de la Défense Stepan Poltorak a récemment déclaré qu'il n'y avait pas de formations de volontaires dans le Donbass. Selon lui, toutes les unités engagées dans les hostilités dans l'est du pays font désormais partie des Forces armées. "Le gouvernement ukrainien veut prouver qu'il a réglé le problème des bataillons jugés trop indépendants qui étaient l'objet de nombreuses critiques", explique le journal.
"L'incident de Chirokino a mis en évidence les limites du pouvoir exercé par Kiev sur les bataillons de volontaires. Cela présente de nombreux dangers", a indiqué le journal.
Ces divergences ne sont pas le seul point d'achoppement: le bataillon Azov comprend des néonazis et ses membres ont commis des actes de pillage, rappelle le journal.
Mais le conflit opposant le président ukrainien Piotr Porochenko et le milliardaire Igor Kolomoski a démontré que les oligarques peuvent aussi avoir une influence sur les bataillons de volontaires. De leur côté, le pouvoir ne peut pas se permettre d'exercer des pressions sur ces unités au risque d'être pris pour cible.
Les autorités ukrainiennes sont obligées de rechercher des compromis. Leur contrôle des volontaires est limité au nom de l'unité de l'Ukraine, conclut le journal.