Le préjudice économique suite au vol des informations en ligne sur les cartes de crédit, les mots de passe, les noms d'utilisateur et d'autres paramètres personnels s'élève à environ 100 milliards de dollars par an selon un rapport de l'Onu au Congrès des Nations unies pour la prévention du crime et la justice pénale, qui s'est déroulé à Doha au Qatar, écrit mardi le quotidien Novye Izvestia. Les experts notent que les crimes cybernétiques évoluent de plus en plus activement, notamment à cause de l'imperfection du cadre législatif.
La Russie n'échappe pas à cette tendance internationale négative: en 2014, le ministère russe de l'Intérieur a enregistré près de 11 000 crimes informatiques. Comme l'a noté Alexeï Mochkov, directeur du Bureau des activités techniques spéciales, si en 2013 les vols et les délits représentaient seulement 30% de tous les crimes recensés dans le domaine informatique, en un an cet indice est passé à 41%. Sachant que son augmentation est due précisément à l'augmentation du nombre de vols "virtuels", qui ont doublé.
Mais les experts soulignent que les statistiques officielles de la police russe ne reflètent qu'une partie des crimes cybernétiques commis, dont le nombre est au moins cinq fois plus grand selon Ilia Medvedovski, directeur général de la société Digital Security.
Toutefois, les efforts de la partie russe pourraient ne pas suffire pour contrer le cybercrime russe. Comme l'a indiqué le représentant du service de sécurité de Microsoft Dale Waterman, 70% de tous les crimes "numériques" sont transnationaux, par conséquent seuls les efforts collectifs dans le cadre d'une coopération internationale peuvent permettre de combattre cette forme de criminalité.