"La droite ne se contente pas de relever la tête, elle déploie aussi ses drapeaux fascistes dans les Etats dits en période de transition. Je ne citerai qu'un exemple. A Riga, les marches d'anciens légionnaires SS sont traditionnelles", constate M.Mesić, signalant le danger du nationalisme croate et de la "fascisation qui pèse sur la Croatie", ainsi que la passivité de l'Occident face à ce genre de manifestations.
"Quoi qu'il en soit, Angela Merkel garde le silence au sujet des événements à Riga (…). Le président français (François) Hollande et le locataire de la Maison Blanche (Barack) Obama n'en soufflent mot, eux non plus. Ils "ne remarquent pas" le néofascisme en Europe, tout en refusant de se rendre à Moscou pour participer aux célébrations du 70e anniversaire de la victoire sur le fascisme et ce, pour condamner la politique de (Vladimir) Poutine", a relevé l'ex-chef de l'Etat croate.
Selon lui, l'Union européenne est née de l'idée de la nécessité de mettre en place un mécanisme efficace de prévention d'une réédition de la guerre mondiale et de l'holocauste, mais ceux qui définissent aujourd'hui la politique de l'UE "l'ont oublié ou font semblant de l'avoir oublié".