Belgique: grève des services publics contre l’austérité

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Les transports devraient être très fortement perturbés mercredi en Belgique, et les trains internationaux Thalys et Eurostar seront même supprimés, en raison d'un appel à la grève pour protester contre les mesures d'austérité décidées par le gouvernement, annonce l'AFP.

L'appel à la grève, lancé par le syndicat socialiste FGTB, concerne les services publics, donc également l'enseignement et les administrations.

Dans les chemins de fer, le trafic sera interrompu dès mardi à 22H00, tant sur le réseau national que sur les lignes internationales, et ne reprendra que jeudi matin.

"D'importantes perturbations sont prévues le mercredi 22 avril sur le réseau Thalys. Certains trains seront également impactés la veille au soir", a indiqué la société qui opère des liaisons à grande vitesse entre Paris, Bruxelles, Amsterdam et Cologne.

Mardi soir, les Thalys au départ d'Amsterdam (20H17) et de Paris-Nord (20H52 et 21H54) seront supprimés. Mercredi, "aucun Thalys ne circulera", à l'exception des Paris-Bruxelles de 20H52 et 21H54, précise Thalys.

En raison de cette grève, "les trains Eurostar de la liaison Londres-Bruxelles pourront seulement être opérés à partir de et jusqu'à Lille pendant toute cette journée", a de son côté indiqué Eurostar. Des horaires ont également été réaménagés mardi soir pour la liaison entre Londres et Bruxelles et mercredi sur la ligne Londres-Lille, a précisé Eurostar dans un communiqué.

En Belgique, les transports en commun devraient être perturbés — voire paralysés — mercredi, tant à Bruxelles qu'en Wallonie et en Flandre. La poste, les administrations, les écoles, devraient également être touchées.

La CGSP, branche services publics de la FGTB, dénonce les économies décidées par le gouvernement fédéral du Premier ministre libéral Charles Michel et par les gouvernements régionaux. "C'est une grève contre les gouvernements en tant qu'employeurs", a expliqué une des responsables du syndicat, Chris Reniers, citée par l'agence Belga.

Plus largement, le second syndicat du royaume dénonce, comme il le fait depuis l'arrivée au pouvoir de la coalition de droite en octobre, la suspension de l'indexation automatique des salaires, ou le report à 67 ans de l'âge légal du départ à la retraite à partir de 2030, contre 65 ans actuellement.

Bien qu'ils s'opposent également aux mesures gouvernementales les deux autres grands syndicats, la centrale chrétienne CSC et la libérale CGSLB, n'ont pas appelé à cesser le travail.

"Il y a une seule organisation syndicale sur les trois qui fait le choix de maintenir une démarche d'hostilité. Je le regrette mais ce n'est pas cela qui va nous empêcher d'avancer", a commenté lundi Charles Michel, cité par la télévision publique RTBF.

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