Génocide arménien: Ankara rappelle son ambassadeur au Vatican

© AFP 2024 Andreas SolaroPope Francis leaves after celebrating a mass of First Vespers in St Peter Basilica at the Vatican, on April 11, 2015
Pope Francis leaves after celebrating a mass of First Vespers in St Peter Basilica at the Vatican, on April 11, 2015 - Sputnik Afrique
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Suite aux propos du pape François sur le génocide en Arménie, Ankara rappelle son ambassadeur au Vatican.

Le pape François ayant pour la première fois employé le terme de génocide au sujet des événements survenus en Arménie il y a 100 ans, Ankara a rappelé son ambassadeur au Vatican, rapportent lundi les médias internationaux se référant au ministère turc des Affaires étrangères.

"Au siècle dernier, notre famille humaine a traversé trois tragédies massives et sans précédent. La première, qui est largement considérée comme +le premier génocide du XXe siècle+ a frappé votre peuple arménien", a déclaré le pontife en citant un document signé en 2001 par le pape Jean Paul II et le patriarche arménien.

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Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a qualifié les propos de François sur le génocide arménien de "partiaux" et "inappropriés".

Le ministère turc des Affaires étrangères a immédiatement annoncé le rappel pour consultations de son ambassadeur au Vatican.

Il avait auparavant convoqué le représentant du Vatican à Ankara, l'archevêque Antonino Lucibello, afin qu'il s'explique sur l'utilisation de ce terme de "génocide".

"La déclaration du pape, qui est loin de la réalité légale et historique, ne peut pas être acceptée", a réagi sur son compte Twitter le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu, qualifiant les propos de François "d'allégations sans fondement".

Les Arméniens estiment que 1,5 million des leurs ont été tués de manière systématique à la fin de l'empire ottoman. Nombre d'historiens et plus d'une vingtaine de pays, dont la France, l'Italie et la Russie, ont reconnu un génocide.

La Turquie affirme pour sa part qu'il s'agissait d'une guerre civile, doublée d'une famine, dans laquelle 300 à 500.000 Arméniens et autant de Turcs ont trouvé la mort.

En 2014, le président turc  Recep Tayyip Erdogan, alors Premier ministre, avait présenté pour la première fois des condoléances aux Arméniens, sans pour autant cesser de contester toute volonté d'extermination.

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