Ces poursuites font suite à une série de révélations dans les médias sur un programme de surveillance destiné à traquer des narcotrafiquants. Selon le quotidien USA Today, DEA a intercepté plus d'un milliard d'appels téléphoniques dans plus de 100 pays depuis 1992.
La DEA a pour la première fois reconnu l'existence de ce programme en janvier dernier tout en affirmant que le programme était "suspendu en 2013".
L'ONG de défense des droits en ligne Electronic Frontier Foundation (EFF), qui représente Human Rights Watch dans cette affaire, a déposé mercredi une plainte auprès d'un tribunal de Los Angeles.
"La National Security Agency (NSA) n'est pas la seule agence fédérale américaine à collecter en vrac des données sur les appels téléphoniques de citoyens américains. Le programme de la DEA est un nouvel exemple de surveillance illégale", a déclaré Mark Rumold, avocat de l'Electronic Frontier Foundation.
"Le programme de surveillance non ciblée des appels téléphoniques internationaux de citoyens américains – des données sur les numéros que les gens appellent, l'heure, la date et la durée des appels – touche des millions de personnes innocentes. Et la DEA a réalisé ce programme pendant des années", a indiqué l'avocat de l'EFF, Nate Cardozo.
Human Right Watch demande au tribunal de Californie de déclarer que le programme de surveillance constitue un non-respect de ses droits constitutionnels et d'ordonner la destruction de toutes les données collectées illégalement par DEA.
HRW figure parmi les organisations de défense des droits de l'homme qui ont récemment porté plainte contre la NSA, l'accusant d'avoir mis en place un vaste système de surveillance des communications téléphoniques et internet. L'existence de ce programme secret a été révélée par Edward Snowden, un ex-conseiller de la NSA, qui a obtenu l'asile temporaire en Russie en 2013.