Le sénateur John McCain, russophobe fervent de longue date, considéré comme un des principaux faucons américains, s'est avéré être le véritable chef d'orchestre du Printemps arabe: en prévision des événements sanglants en Syrie et en Libye, il avait rencontré dans ces pays des terroristes de tout poil, écrit mercredi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.
Cela fait déjà 22 ans que McCain dirige l'Institut républicain international (IRI). Ce dernier travaille en étroite collaboration avec la CIA et ses filiales, et le financement de l'organisation constitue un volet à part dans le budget du département d'Etat approuvé par le Congrès. La promotion forcée par l'IRI des intérêts américains à l'étranger a conduit à l'interdiction de son activité dans certains pays. D'ailleurs, deux agents de cette ONG, accusés d'avoir préparé la révolte contre le président égyptien Hosni Moubarak, avaient trouvé refuge à l'ambassade des USA au Caire où ils ont immédiatement rencontré McCain venu de toute urgence en Egypte. Au final, Moubarak a été renversé et les deux protégés de McCain ont été immédiatement disculpés par le président Morsi, lui aussi renversé par la suite avec l'aval des USA. Cela prouve une fois de plus que les Américains sont prêts à oublier rapidement ceux qui leur ont fait unes faveur: cela s'est produit des dizaines de fois en Amérique latine.
L'auteur s'appuie sur un rapport des renseignements français pour indiquer que McCain présidait la réunion de l'Otan tenue au Caire le 4 février 2011, lors de laquelle il a été prévu d'organiser le Printemps arabe en Libye et en Syrie. Meyssan affirme entre autres que l'Otan avait utilisé l'argent du Qatar pour former en Libye en 2012 5 000 djihadistes et que le futur califat avait reçu 2,5 millions de dollars.