Mme de Kirchner se rendra à Moscou pour signer de nouveaux accords avec Vladimir Poutine, dont elle partage les opinions politiques. Quant à ses relations avec Barack Obama, elles ont toujours été empreintes de méfiance, malgré la courtoisie apparente qui les caractérise.
"Il s'agit d'un geste délibéré visant à provoquer l'irritation de la Maison Blanche, qui constate que les Chinois et les Russes traitent de plus en plus librement avec ce qui était autrefois son arrière-cour", estime M. Cibeira.
Cet avis est partagé par une source au sein du gouvernement argentin qui a confirmé à El Destape que "cette visite était un geste adressé aux Etats-Unis".
"En fait, CFK (Cristina Fernandez de Kirchner) finira son deuxième mandat sans avoir effectué une seule visite d'Etat à Washington", constate M. Cibeira.
Selon lui, les "présidents peuvent demander au moins une fois durant leur mandat à être reçus par le président des Etats-Unis, mais Cristina de Kirchner n'a jamais voulu profiter de cette prérogative".
La chef de l'Etat argentin se rendra en Russie du 22 au 24 avril. Le programme de sa visite comprend la signature de nouveaux accords portant sur la coopération dans le nucléaire, sur l'augmentation des échanges commerciaux entre les deux pays et l'acquisition éventuelle d'hélicoptères militaires russes par l'Argentine.