Les Etats-Unis estiment que le yuan chinois ne répond pas aux critères qui permettraient son inclusion dans le panier de devises du FMI, a-t-il déclaré mardi. "Davantage de libéralisation et de réformes sont nécessaires pour que (le yuan) réponde aux critères et nous encourageons le processus qui permettra de mener à bien ces réformes", a estimé le secrétaire américain au Trésor.
Par avance on prédisait l'insuccès à cette Banque. Les Chinois ont cependant vite rassemblé en elle des économies émergeantes d'Asie, mais aussi assez de pays évolués, dont la Grande-Bretagne, ce qui a déplu en particulier à Washington. A présent celui-ci reprend le bras de fer avec la Chine déjà concernant le terrain du FMI.
Les Etats-Unis ne veulent pas perdre leur contrôle du FMI. Il est clair que la présence formelle de la Chine dans les finances internationales est pour le moment de loin inférieure à son réel poids dans l'économie mondiale. En organisant de telles obstructions au yuan, les Etats-Unis s'opposent à une tendance absolument objective de renforcement de la Chine dans l'architecture financière mondiale.
A Pékin Jack Lew préparait deux événements clés dans les rapports sino-américains durant cette année. Il s'agit du dialogue stratégique et économique, ainsi que de la visite du président de la RPC Xi Jinping aux Etats-Unis. Les consultations ont mis à nu des problèmes en souffrance. Le secrétaire américain au Trésor a appelé Pékin à assurer une plus grande ouverture du marché chinois.
Pékin a demandé la semaine dernière au FMI d'inclure le yuan dans son panier servant à calculer les Droits de tirage spéciaux (DTS), un outil pour les réserves de change.
Le FMI doit procéder cette année à une révision du panier des DTS. Une première réunion doit avoir lieu en mai à ce sujet avant la revue officielle à l'automne.
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