Alors que la saison de l’appel militaire débute en Ukraine, des raids sont organisés dans les universités afin de mettre la main sur les jeunes gens qui refusent de se rendre volontairement dans les commissariats militaires, rapporte la chaîne RT.
Selon les données des médias ukrainiens, plus de 21.000 jeunes gens sont concernés par le service militaire: ils serviront dans les rangs des forces armées, de la Garde nationale ainsi que dans d’autres unités. Cependant, les commissariats militaires locaux affirment que près de la moitié des appelés doivent être emmenés de force, indique l’édition ukrainienne Vesti.
Dans une vidéo publiée sur internet, des étudiants de l’Institut polytechnique de Kiev ont filmé la façon dont des militaires et des policiers de la capitale, après une descente dans une résidence universitaire, embarquent de force 60 jeunes gens.
"Les membres du commissariat militaire Solomenski ont mené un raid dans les résidences universitaires de l’Institut polytechnique de Kiev (…). Les étudiants ont été embarqués immédiatement, sans même avoir le temps de se préparer", indique la description de la vidéo.
"Ils ont fait irruption dans les chambres, et obligé les gens à signer les feuilles d’appel. En cas de refus, ils menaçaient de les amener au commissariat en menottes. Ils ont rassemblé 60 personnes dans la cour, les faisant attendre dans le froid, puis ils les ont forcés à subir un examen médical. Ils n’ont pas pu s’enfuir", a déclaré un étudiant cité par le site ukrainien Vesti.
Selon les employés des bureaux militaires, les jeunes Ukrainiens sont réticents à servir sous les drapeaux. "Environ 25% des appelés viennent d’eux même, nous allons chercher les autres", a confié au site un responsable militaire de la région ukrainienne de Kirovgrad (centre).
Les autorités ukrainiennes ont lancé en avril 2014 une opération militaire d'envergure dans l’est du pays, contre la population qui s’était soulevée contre le coup d'Etat perpétré à Kiev. Selon les dernières données des Nations unies, ce conflit a déjà fait plus de 6.000 morts.
Les combats ont perdu en intensité suite à la conclusion des accords de Minsk. Côté ukrainien, le conflit a été marqué par d’importantes vagues de désertion et le refus d’une grande partie de la population de participer à l’opération.