En visite à Helsinki, la chancelière allemande Angela Merkel s'est appliquée à persuader les Finlandais de persévérer sur la ligne antirusse choisie par l'UE, mais la politique européenne à l'égard de la Russie se fissure à vue d’œil, écrit le site allemand Freie Welt.
Le premier ministre finlandais Alexander Stubb s'est rallié à son avis, en ajoutant que "l'unité faisait la force de l'Union européenne". Selon Die Freie Welt, M.Stubb a eu visiblement beaucoup de peine à le déclarer.
En effet, lors de la campagne électorale, les opposants du premier ministre exploitent le thème des conséquences économiques des sanctions et appellent au dialogue avec la Russie. Ils rappellent que la Finlande a la frontière la plus longue avec la Russie au sein de l’UE et que les deux pays entretiennent d'étroits liens économiques traditionnels.
Quoi qu'il en soit, le "front antirusse de Mme Merkel" craque de toutes parts, constate Freie Welt. De plus en plus de pays européens renoncent à la position rigide de la chancelière envers Moscou. Après la Grèce, ce sont la Hongrie, l'Espagne, l'Italie, la Slovaquie, Chypre et l'Autriche qui se sont mis à critiquer la politique des sanctions qui les affecte beaucoup plus que les autres pays de l'UE.