L'article, dont le titre évoque toujours l'"annexion" de la péninsule par Moscou, est basé sur des études sociologiques conduites par l'institut américain Gallup et la société allemande GFK. En commentant les résultats de ces études, la journaliste Kenneth Rapoza arrive à des conclusions qui contredisent les allégations de Washington et de Kiev concernant la situation en Crimée comme en Ukraine.
"Les habitants locaux, qu'ils soient Ukrainiens, Russes ou Tatars, sont unanimes: vivre en Russie est mieux que vivre en Ukraine", écrit le journaliste.
D'après un sondage mené par Gallup en Crimée en 2014, 74% des personnes interrogées se sont déclarées persuadées que la réunification avec la Fédération de Russie a un effet positif sur leur qualité de vie, rappelle M.Rapoza.
Selon le journaliste, ces données laissent penser que les résultats du référendum criméen organisé en mars 2014 et non reconnu par l'Occident sont objectifs.
"Un jour, l'Occident sera contraint de reconnaître le droit des Criméens à l'autonomie", indique M.Rapoza.
Toujours d'après l'étude du groupe GFK, seuls 13% des Criméens estiment que leur bien-être s'est détérioré depuis l'adhésion à la Russie. Dans le même temps, en Ukraine, 94% des habitants déplorent une détérioration de leur situation financière en 2014.
Ainsi, seuls 19% des habitants de l'est de l'Ukraine soutiennent l'intégration européenne du pays, tandis que pour les régions du sud cet indice ne s'élève qu'à 26%, contre 84% et 60% de partisans de la politique pro-européenne recensés dans l'ouest et le nord du pays respectivement.
Il est à noter que la plupart des médias ukrainiens ont passé sous silence les études réalisées par les deux bureaux sociologiques de renommé mondiale et reprises dans un magazine reflétant les positions des élites occidentales.