Mais ce soutien aussi élevé de la population indique que les Français manquent d'un leader fort, comme le président russe, conclut le quotidien.
Ainsi, les collaborateurs de Nicolas Sarkozy, qui a qualifié de "tragédie" la rupture entre la Russie et l'Europe et considère la Russie comme un "partenaire naturel" de la France, ont obtenu 29,4% des voix au premier tour. Le Front national de Marine Le Pen a été soutenu par plus d'un quart des Français. Tout en sachant qu'elle insiste sur la sortie de la France de l'Otan et appelle à coopérer avec la Russie dans le domaine militaire et énergétique. Il s'avère que la majorité des Français a soutenu l'idée que la France avait également besoin d'un leader fort, conclut l'auteur s'appuyant sur le fait que les deux partis soutiennent la ligne politique de Poutine.
Les Français ne croient pas aux promesses de Washington d'employer la force, notamment après que ce dernier a rechigné à bombarder la Syrie, alors que s'il l'avait fait l'État islamique n'aurait pas pris une telle envergure. C'est cette opérationnalité douteuse de Washington, affirme l'auteur, qui a assuré un terrain fertile aux sentiments pro-Poutine en France.
Dans le même, les sentiments pro-Poutine ne tiendront pas longtemps, selon l'auteur. Alain Juppé, ancien premier ministre et ex-ministre des Affaires étrangères, cette fois rival de Sarkozy en 2017, a déclaré que Poutine poursuivrait l'offensive si on ne l'arrêtait pas.