4 108 nouveaux conseillers généraux devaient être élus au total. Malgré leur enjeu local, ces élections avaient également une importance nationale parce que leur résultat devrait influer sur la disposition des forces à l'approche de la présidentielle de 2017.
Désormais, les conservateurs contrôleront 66 des 102 départements français. La gauche conserve ceux du sud de la France. La droite contrôlera la majeure partie de l'ouest, ainsi que pratiquement tous les départements au centre, au nord et dans l'est du pays.
La défaite des socialistes n'est pas seulement douloureuse parce qu'ils ont perdu près de la moitié des départements contrôlés. Ils ont également perdu la Corrèze, fier historique du président François Hollande.
Le premier ministre Manuel Valls a déclaré qu'il était "difficile d'apaiser la colère et la déception des électeurs de gauche", qui parlaient d'emplois. Il a déploré que la gauche française se soit divisée au lieu de s'unir en coalition, comme l'ont fait certains partis conservateurs.
Comme le note à juste titre le New York Times, "l'économie française en déclin jette une grande ombre sur les électeurs, et la longue période de chômage élevé affecte notamment les jeunes". En dépit de certaines améliorations économiques — une légère baisse du déficit budgétaire dernièrement — le taux de chômage avoisine encore 10%, selon Eurostat, ce qui en fait l'un des indices les plus élevés de l'Union européenne.