"On est bien contraint d'employer ce cliché éculé "deux poids, deux mesures", bien qu'évidemment, nous n'ayons voulu ni ce qui se passe à présent en Ukraine, ni ce qui se produit au Yémen", a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse à l'issue de sa visite au Guatemala.
Et d'ajouter que, dans les deux cas, il faudrait progresser vers une réconciliation nationale.
Selon M.Lavrov, la crise ukrainienne n'aurait pas éclaté si le 22 février 2014 l'Europe et les pays, témoins de la signature d'un accord de sortie de crise en Ukraine entre le président Viktor Ianoukovitch et l'opposition, avaient usé de leur influence et exigé de rétablir immédiatement l'accord bafoué par l'opposition.
Le 21 février 2014, le président ukrainien Viktor Ianoukovitch et les principaux leaders de l'opposition ont conclu un accord sur le règlement de la crise politique en Ukraine qui prévoyait un retour au régime parlementaire, la formation d'un gouvernement d'union nationale et la tenue de l'élection présidentielle anticipée avant la fin de l'année.
Néanmoins, le 22 février, au mépris des ententes enregistrées et sans attendre que M.Ianoukovitch signe une loi autorisant la réforme constitutionnelle, la Rada Suprême (parlement) a modifié la Constitution, limogé certains ministres et fixé l'élection présidentielle au 25 mai. M.Ianoukovitch a quitté le pays.