Jugé depuis l’été dernier pour "enrichissement illicite et corruption", Karim Wade, le fils de l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade, a finalement été condamné lundi 23 mars à une peine de six ans d'emprisonnement et à une amende de 209 millions d'euros.
Et cela, deux jours après avoir été investi candidat à la prochaine présidentielle, en 2017, par le Parti démocratique sénégalais.
Karim Wade était accusé d'avoir illégalement acquis 178 millions d'euros par le biais de montages financiers complexes, du temps où il était conseiller, puis ministre de son père. Son patrimoine comprend, selon l'accusation, des sociétés au Sénégal et l'étranger, des comptes bancaires, des propriétés immobilières et des voitures.
Abdoulaye Wade, l’ancien chef de l'Etat, âgé de 88 ans, a été présent au palais de justice de Dakar, et a demandé à ses partisans que chacun rentre chez soi tranquillement sans casse ni violence après l’annonce par la Cour de répression de l'enrichissement illicite de sa décision, écrivent les médias locaux.
Un appel au calme loin d'être superflu, tant la tension monte à l'approche du verdict non susceptible d'appel, attendu dans la matinée. Alors en prévision d'éventuels troubles, la sécurité a été renforcée à Dakar, après la récente arrestation de membres et responsables du Parti démocratique sénégalais, dont El Hadj Amadou Sall, l'un des avocats de Karim Wade, pour offense au chef de l’Etat Macky Sall.