Bien que les Six et Téhéran se soient rapprochés d'un consensus, certaines questions restent encore en suspens. La France a, soudainement, adopté une position intransigeante vis-à-vis de l'Iran. Il reste un peu plus d'une semaine jusqu'à la signature d'un accord politique et ni les USA ni l'UE ne veulent manquer cette "opportunité historique".
Le dernier cycle de négociations avec la participation de l'UE s'est déroulé du 18 au 20 mars à Lausanne. Et samedi, les ministres des Affaires étrangères de France, du Royaume-Uni et d'Allemagne, ainsi que le secrétaire d'État américain John Kerry, se sont rencontrés dans la capitale britannique. La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a également participé aux pourparlers.
De plus, Paris et Washington ne sont pas d'accord sur les délais de l'accord global, plus précisément sur la durée pendant laquelle le contrôle du programme nucléaire supervisé par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sera effectué sans changements qualitatifs ou quantitatifs de l'infrastructure nucléaire iranienne. La France insiste pour que ce contrôle dure au moins 15 ans, alors que les USA parlent de 10 ans. Sachant que dans les cinq prochaines années, Washington est prêt à autoriser les Iraniens à remplacer les anciennes centrifugeuses, à en lancer de nouvelles, etc.
"Des positions communes ont été trouvées dans certains domaines durant ce dernier cycle de négociations, ce qui peut servir de base pour un accord définitif. Les sanctions et les menaces sont inutiles. C'est une nouvelle ère de coopération qui doit devenir un objectif", conclut le président iranien Hassan Rohani.