Moscou a pris note de la déclaration du commandant des forces des Etats-Unis en Europe, le général Ben Hodges, sur le prochain renforcement de la présence militaire américaine à l'est du continent dans le cadre de l'opération "Atlantic Resolve" (Détermination atlantique).
10 Mars 2015, 15:56
Il s'agit notamment d'y porter le nombre des blindés américains (chars d'assaut M1 "Abrams" et véhicules de combat Bradley) de 60 à 220 unités. En évoquant les variantes de leur déploiement, le général a demandé à ce que ce matériel soit déployé dans les pays d'Europe de l'Est pour un délai indéfini.
A cette occasion, le ministère russe des Affaires étrangères rappelle les engagements pris par l'Alliance atlantique dans le cadre de l'Acte fondateur Otan-Russie de 1997 interdisant le déploiement à titre permanent de forces de combat substantielles sur le territoire de nouveaux membres de l'Alliance, c'est-à-dire dans les pays d'Europe de l’est.
"Nous estimons qu'en cas de déploiement à titre permanent de blindés américains sur "l'aile est" de l'Otan dans les quantités évoquées par l'Alliance, on aura toutes les raisons de remettre en question le respect par le bloc de ses propres engagements. Si le sabotage des clauses clés de l'Acte fondateur est une +nouvelle norme+ pour les Etats-Unis, cela signifie que Washington ne fait aucun cas des intérêts de la sécurité européenne et met le cap sur la déstabilisation de la situation militaro-politique", lit-on dans une déclaration de la diplomatie russe.