"Si le Département d'Etat n'avait pas initié le coup d'Etat en Ukraine pour renverser le président légitime Viktor Ianoukovitch, les Etats-Unis n'auraient pas réussi à s'insérer entre la Russie et l'UE pour détruire les relations qui se renforçaient entre les peuples d'Europe et d'Asie", affirme le magazine.
De nombreux analystes, indépendamment de leurs convictions politiques, s'entendent pour dire qu'un renforcement de la coopération entre la Russie et l'Allemagne irait à l'encontre des intérêts américains, car "une fois unies, elles seraient l'unique force susceptible de menacer les Etats-Unis", écrit le magazine.
L'Amérique est persuadée qu'elle a le "droit historique" de diriger le monde. Il s'ensuit donc que la situation en Ukraine n'a rien à voir avec la démocratie, l'indépendance ou l'agression russe. Il s'agit tout simplement d'une tentative des Etats-Unis de retarder leur propre déclin économique.
"Diviser pour régner, telle est la clé du succès. Qu'ils se coupent mutuellement la gorge: les sunnites contre les chiites, un groupe ethnique ukrainien contre un autre, les Russes contre les Européens. Tel est le plan de Washington, et ce plan ne fait jamais défaut", constate le mensuel.
Washington veut sortir vainqueur de ce conflit pour conserver son statut d'unique superpuissance mondiale.
"Seule la Russie peut arrêter les Etats-Unis, et nous espérons qu'elle le fera", conclut CounterPunch.