L'Allemagne profite beaucoup plus de la baisse de l'euro. Ceci dit, l'amélioration de l'économie allemande profitera indirectement aux entreprises françaises qui vendent aux consommateurs et aux entreprises allemandes. La baisse de l'euro est une bonne nouvelle pour la zone euro et devrait amener environ 0.5 % de plus de croissance. Mais la France ne doit pas se reposer sur la baisse de l'euro, elle doit mettre en place de vraies réformes structurelles sur le marché du travail et réduire les coûts de production. N'oublions pas que la reprise de la zone euro repose sur trois éléments qui vont dans la bonne direction: la baisse des coûts énergétiques (pétrole), la baisse des coûts financiers (nouvelle politique monétaire) et la baisse de l'euro. La croissance de la zone euro devrait atteindre ainsi au moins 1.5 % en 2015.
Expert : la croissance dans la zone euro devrait atteindre au moins 1,5% en 2015
18:36 18.03.2015 (Mis à jour: 16:05 05.10.2015)
S'abonner
Michel Juvet, partenaire associé à la banque privée suisse Bordier & Cie estime que la baisse de l’euro profitera à l’ensemble de l’économie de l’Union européenne. Cependant, note l’expert, des réformes structurelles seront nécessaires pour améliorer le climat sur les marchés domestiques.
Les conséquences pour l'économie française sont positives car les exportations françaises en dehors de la zone euro représentent environ 13 % du PIB français. Les produits français deviennent donc moins chers pour les entreprises et consommateurs américains, suisses, japonais ou des pays émergents. Néanmoins, les produits français souffrent d'un manque de compétitivité par rapport aux autres producteurs européens: les coûts de production sont trop élevés en France. En conséquence, c'est une tendance positive pour les entreprises internationales françaises déjà compétitives, mais pas pour l'ensemble des PME françaises domestiques.
La baisse de l'euro n'est pas une victime de spéculation. Cette baisse est le résultat d'une forte augmentation d'euros en circulation grâce à la nouvelle politique monétaire de la BCE. De plus, la future hausse des taux américains fait basculer les flux de capitaux vers le dollar américain qui monte contre l'euro. Cette baisse est justifiée, mais semble exagérée à court terme, surtout que les faits sont dans les prix actuels. On devrait avoir une phase de consolidation autour de 1.08 euro pour un dollar.