Cette plainte, qui a provoqué de grands débats sur les limites de la liberté religieuse dans les établissements scolaires, avait été déposée encore en 2007 par deux enseignantes d'origine turque qui travaillaient en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. L'une d'elles a été licenciée pour avoir refusé d'enseigner en classe sans voile et il a été interdit à la seconde d'en porter un. Elle s'est même vu refuser le béret, duquel elle comptait se couvrir pour remplacer le voile. La décision intermédiaire de la Cour, préconisant le port d'une perruque au lieu du béret ou du voile, avait été rejetée par la plaignante.
Pour sa part, Heinz Buschkowsky, maire de Berlin-Neukölln, a qualifié la décision de la Cour de "catastrophe" et de "rejet de l'une des pierres angulaires de la société allemande", qui rendra difficile la lutte contre les représentants de l'islam radical. L'administration craint que l'autorisation du port du voile puisse devenir un moyen de pression sur les enseignants et sur les écolières.