Après la fin de la guerre froide, le système de sécurité européenne était déterminé par la dichotomie "conflit — coopération", dit le journaliste. Bien avant que la crise politique ukrainienne ne prenne une ampleur impressionnante, les néoconservateurs américains et les "passeurs" de leurs idées sur le territoire européen ont commencé à s'emparer de l'agenda politique de l'Occident à l'égard de la Russie et sont passés à la confrontation.
Cet argument n'est pas tenable car la décision prétendument libre de Kiev de se tourner vers l'Occident et sortir de l'orbite russe, a été prise sous une énorme pression de Washington et Bruxelles. En menant une telle politique près des frontières russes, l'Occident aurait dû évaluer la situation de manière critique: prendre en compte les intérêts de Moscou et, au moins, essayer de prévoir sa réaction. L'Otan et la Grande Bretagne, avec l'Europe, auraient dû réfléchir à d'autres options politiques possibles à l'égard de la Russie, à part une confrontation si risquée. En outre, la réponse de Moscou à la provocation géorgienne en Ossétie du Sud aurait dû pousser l'Occident à la réflexion.