« Aube dorée » est la troisième formation politique au parlement grec, a 18 mandats de députés et a obtenu environ 6,5 % des voix aux élections du 25 janvier 2015. Aux élections au Parlement européen en 2014 ils ont rassemblé environ 10% des voix. Même si à présent les sondages donnent à « Syriza » 72 % de cote de popularité, déjà aux élections prochaines la situation peut foncièrement changer en faveur du parti extrême-droite « Aube dorée », juge Vassili Koltachov:
« Syriza » a donné de l'espoir et a trahi ses électeurs, qui espéraient vaincre la crise, les problèmes. C'était un élan « à gauche », et maintenant il tourne en déception: ce parti signe tous les accords avec Bruxelles, il a tout simplement capitulé face à l'UE, la Banque Centrale Européenne et le FMI. Et l'on peut s'attendre à ce que l'électeur se jette à présent dans l'autre extrémité, en se tournant vers l'extrême-droite. Je pense que le parti « Aube dorée » pourra recueillir encore plus de voix au scrutin prochain — 30 %, sinon plus.
Pour le parti italien d'inspiration néonazie « Force nouvelle » de tels résultats sont pour le moment impossibles à atteindre — sa cote est d'au moins un pour cent, et il n'est pas représenté au parlement italien. Ceci — pour le moment, car les difficultés économiques et le manque d'organisation sociale conduisent pratiquement toujours à une montée des tendances radicales. D'autre part, « Force nouvelle » a de nombreux concurrents, remarque l'expert principal du Fonds de la perspective historique, Pavel Sviatenkov:
En Italie on a déjà toute sorte de mouvements populistes: c'est le parti parfaitement respectable de droite « Forza Italia » de Silvio Berlusconi et le « Mouvement Cinq étoiles », ainsi que la « Ligue du Nord », qui se spécialise actuellement dans une rhétorique anti-immigrés.
La seule démagogie et les seules revendications radicales ne suffiront pas à la « Force nouvelle » pour accéder au pouvoir. Si quand même l'extrême-droite parvienne à proposer aux électeurs un quelconque plan d'actions concret, il ne faut pas exclure certains progrès pour lui dans l'arène politique. Et alors, que restera-t-il de la bonne vieille Europe avec ses traditionnelles opinions libérales?