A titre d'exemple, le Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe) cite le parti Einheit (Unité), qui vient de faire son apparition en Allemagne. On s'attend à voir apparaître de tels groupes politiques en Italie et en France.
Le sénateur Igor Morozov explique qu'une telle initiative politique pourrait être prise en France et en Italie. Dimitri Rempel dit avoir reçu des initiatives de créer une filiale du parti depuis d'autres pays — il serait alors possible de coopérer dans l'espace européen commun et participer aux législatives européennes.
Pour les immigrés de l'ex-Union soviétique en Allemagne, il n'était pas habituel de s'unir sur des principes communautaires: les ressortissants soviétiques cherchaient traditionnellement à garder leurs distances, explique Vladislav Belov, directeur adjoint à l'Institut de l'Europe affilié à l'Académie des sciences de Russie. Il souligne que pour devenir un parti, Unité doit participer aux élections. Au total, l'Allemagne compte près de 60 mouvements et partis politiques actifs, qui suivent de près l'apparition de nouveaux acteurs dans la vie politique et réagissent à leur ordre du jour.
"Nos militants sont relativement apolitiques, mais les événements en Ukraine les ont fait bouger — ils participent activement aux manifestations, récoltent une aide humanitaire pour le Donbass et donnent activement leur avis sur les réseaux sociaux. Nous cherchons à en profiter", explique Dimitri Rempel.
Depuis le début du conflit ukrainien les médias occidentaux rapportent le soutien accordé par les autorités russes aux forces conservatrices européennes — le Front national de Marine Le Pen, le Fidesz du premier ministre hongrois Viktor Orban, le parti bulgare Ataka, le parti de la liberté d'Autriche. Des représentants du parti italien nationaliste Ligue du Nord sont souvent invités aux activités consacrées à la Nouvelle-Russie (Novorossia).