Cette décision pourrait mettre un point final à l'affaire de l'Italien, qui a réussi pendant sa longue cavale à devenir un écrivain célèbre et provoquer plusieurs scandales diplomatiques.
Cesare Battisti, 60 ans, pourrait être expulsé au Mexique ou en France, où il avait cherché à échapper à la justice italienne avant de demander l'asile politique au Brésil.
La presse mondiale suit le sort de Battisti depuis plus de dix ans. Selon la justice italienne, dans sa jeunesse Cesare Battisti n'était pas simplement membre de l'organisation clandestine Prolétaires armés pour le communisme (PAC) proche des Brigades rouges, mais il serait coupable de l'assassinat de deux individus et de complicité dans deux autres meurtres.
Après son évasion, Battisti s'est caché au Mexique, puis à Paris après l'adoption de la doctrine de Mitterrand en 1985, autorisant le séjour aux membres des Brigades rouges qui auraient quitté l'organisation. Il y devient père de deux enfants et écrivain, publiant deux dizaines de polars. Dans son roman Ma Cavale publié en 2006 il déplore: "Je ne suis coupable que d'avoir été membre d'un groupe armé subversif et de port d'armes. Mais je n'ai jamais tiré sur qui que ce soit".
Néanmoins, dans les années 2000 la position des autorités françaises change et il est arrêté à Paris en 2004 à la demande de Rome. "Il est question d'une affaire datant de 30 ans. Il n'avait que 17 ans. Cela n'a duré que quatre ans. C'est un homme complètement différent aujourd'hui. On ne peut pas l'extrader en Italie", s'indignait la compagne de Cesare Battisti, Mariette Arnaud. Sans attendre la décision en appel, il s'évade en Amérique latine.
Mi-février 2015, la Cour suprême du Brésil a ordonné la libération de l'écrivain et émigrant politique, mais l'accusation a remporté l'appel, son visa de travail a été annulé et Battisti doit être prochainement expulsé du pays. Toutefois, l'agence Reuters rappelle que la loi brésilienne permet de faire appel plusieurs fois, et que la récente décision de la cour pourrait ne pas être la dernière.