Vu la dévaluation du rouble et les sanctions, la demande de tous dans les pays européens a baissé en Russie de près de 30%. Beaucoup de nos citoyens préfèrent se reposer aux stations balnéaires de la région de Krasnodar, à Sotchi ou en Crimée. Cependant, selon les experts du business touristique, les tours individuels chers seront toujours demandés. Nous en avons parlé avec la directeur de l'agence RTA à Bruxelles Alain Caris-Reynders.
Alain Caris-Reynders: C'est un peu ambivalent, ça va dans les deux sens. Le jeu des sanctions et contre-sanctions, il y a actuellement raison. Certains doutent une crise, mais j'appelle ça une guerre civile. Ce qui se passe en Ukraine actuellement de toute manière influence fortement le tourisme. C'est clair qu'en Ukraine pour l'instant il y a plus de tourisme. La Crimée, vu les sanctions, c'est compliqué de s'y rendre, si ce n'est via la Russie, mais on a de petits soucis au niveau des compagnies d'assurance, qui ne veulent pas couvrir, ce qui est dômmage. Je suppose que l'Europe reverra sa copine d'ici quelques mois et en ce qui concerne la Russie assez étonnement étant mieux, on n'est pas vraiment touché. Il y a bien entendu quelques personnes qui sont frileuses ou qui ont peur, ou qui boycottent, mais je dirai puisque nous sommes quand même spécialisés sur la Russie et les pays limitrophes à la Russie, assez paradoxalement on n'est pas vraiment touché. On a pas mal de demandes tant pour Moscou que Saint-Pétersbourg, que pour le Grand Transsibérien, ou la croisière entre Moscou et Saint-Pétersbourg. Je ne sais pas, peut-être que les gens sont las depuis quasiment un an maintenant d'entendre se rabattre les oreilles sur cette crise ukrainienne. Toujours est-il qu'au moins le côté culturel n'en a pas trop souffre en Russie.
Sputnik: J'ai lu que certaines agences de voyage, par exemple de la Tchéquie, de l'Italie, de la Grèce, ont baissé même le coût des tours dans leurs hôtels pour les touristes de la Russie.
Alain Caris-Reynders: Oui, parce que ceci est très important pour certains endroits, où les trouristes russes assez nantis représentaient une main économique. Vous avez cité la Grèce, mais c'est aussi le cas du Portugal, de l'Espagne et ses villes, de sud de la France et de Monaco, et de la Suisse, qui en souffrent énormement.
Sputnik: L'une des spécificités de votre agence de voyage RTA ce sont des voyages sur commande.
Sputnik: Nous avons parlé de la réduction du nombre des touristes russes en Europe Occidentale. Et de l'autre côté, est-ce que le nombre des voyageurs en Russie diminue aussi?
Alain Caris-Reynders: Nous avons eu en fait au fort de la crise ukrainienne une baisse. Par contre depuis quelques semaines nous enregistrons un effet inverse. Nous avons beaucoup de demandes actuellement tant pour la croisière Moscou-Saint-Pétersbourg que le Transsibérien, qui commence à avoir une certaine réputation des voyages uniques et inoubliables.