Le ministre propose également de suspendre les contrats d'Eutelsat concernant les satellites russes Express-AM6, Express-AMU1 et Express-AM22.
D'après le ministère, le total des contrats de bail d'Eutelsat en Russie se chiffre à 658,9 millions d'euros, et renoncer à l'appareil Express-AMU2 priverait EADS Astrium de 4,8 milliards de roubles (69 millions d'euros).
Le service de presse du ministère des Télécommunications s'est abstenu de tout commentaire, tout comme Eutelsat et le bureau d'EADS Astrium de Moscou.
"La majorité s'est prononcée contre ces mesures, raconte la source. Les participants ont notamment rappelé les pénalités importantes en cas de rupture des accords, car il s'agit de contrats à long terme avec un partenaire stratégique. Le directeur actuel de Roskosmos Igor Komarov a également dénoncé ces initiatives et indiqué qu'Eutelsat pourrait dans ce cas-là introduire des sanctions de riposte et priver de télévision des millions d'abonnés russes".
"Comme les satellites russes de communication utilisent principalement des équipements de diffusion produits par des sociétés étrangères telles que EADS Astrium, Thales Alenia Space et d'autres, la mise en œuvre des sanctions proposées pourrait se répercuter de manière négative sur la coopération entre le Consortium spatial unifié russe et les producteurs européens, ainsi que torpiller la réalisation de la commande d'État concernant la création d'appareils spatiaux de communication, de diffusion et de navigation", estime Igor Komarov.
Une source de la commission pour le complexe militaro-industriel souligne qu'il est aujourd'hui très peu probable que l'initiative de Nikolaï Nikiforov soit soutenue. Il rappelle notamment que la semaine dernière, le président Vladimir Poutine disait considérer la France comme un partenaire privilégié de la Russie au sein de l'Union européenne.