"A chaque fois que nous avons observé un conflit entre ces deux pays (Russie et Turquie), cela a porté préjudice aux intérêts des peuples de la région et a profité à d'autres Etats. La Turquie et la Russie doivent avoir une alliance stratégique", a indiqué M.Perinçek dans une interview à l'agence Sputnik.
Le secrétaire général du parti YP est arrivé à Damas à la tête d'une délégation non officielle comprenant des anciens membres de gouvernement et de parlement turcs. La délégation a rencontré lundi le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem pour évoquer la lutte contre le terrorisme et le rôle du gouvernement turc dans la crise syrienne. Selon M.Perinçek, les membres de la délégation turque sont arrivés en Syrie parce qu'ils "comprennent que la paix en Syrie signifie la paix en Turquie".
Damas a accusé Ankara à maintes reprises de soutenir les terroristes des groupes Front al-Nosra et Etat islamique. D'après Damas, la Turquie permet aux extrémistes de traverser la frontière turco-syrienne et leur fournit des armes.
Dimanche dernier, la Turquie et les Etats-Unis ont procédé à la réalisation d'un programme de formation et d'équipement des combattants de l'Armée syrienne libre (ASL), la principale force armée de l'opposition. Des militaires turcs et américains formeront près de 2.000 combattants de l'ASL dans la province turque de Kirikkale (centre) en un an. Les Etats-Unis fourniront des armes et des munitions pour l'ASL. L'Arabie saoudite et le Qatar participent aussi au programme.
La Syrie est le théâtre d'un conflit armé qui se poursuit depuis mars 2011 et qui a déjà fait plus de 200.000 morts, d'après l'Onu.