Selon le ministère ukrainien des Finances, Kiev doit mettre en œuvre des réformes pour recevoir ces fonds. Et elles sont adoptées à la hâte. Le parlement ukrainien, la Rada, doit dès aujourd'hui examiner un ensemble de projets de loi de réformes et le FMI prendra une décision définitive au mieux le 11 mars. Entre temps, l'économie du pays a besoin d'aide de toute urgence.
La ministre ukrainienne des Finances Natalia Iaresko a annoncé que quelle que soit le montant de la première tranche, la moitié de la somme serait versée aux réserves de la Banque nationale d'Ukraine, et l'autre au gouvernement pour qu'il tienne ses engagements extérieurs. Selon ses estimations, la première partie de l'aide financière pourrait s'élever à 60% du prêt total, rapporte l'agence de presse ukrainienne UNIAN.
Les réformes attendues de la part du gouvernement ukrainien touchent au budget national, au Code fiscal et à la législation des retraites.
Selon Alexandre Mikhaïlenko, professeur à la faculté de Sécurité nationale de l'Académie russe de l'économie nationale et de la fonction publique, en cas de nécessité extrême Kiev serait contraint de demander le soutien des USA ou de l'UE, sans attendre le prêt du FMI.
La réunion trilatérale sur le gaz est prévue à Bruxelles le 2 mars. Il a également été annoncé hier que la Slovaquie avait augmenté à partir du 1er mars ses livraisons réversives en Ukraine jusqu'à 40 millions de mètres cubes par jour, soit 14,6 milliards de mètres cubes par an, ce qui représente près d'un tiers de la consommation ukrainienne.