29 requêtes ont été déposées au total pour participer à cet appel d'offres. Trois sociétés restent encore en lice: une canadienne, une américaine et une russe (l'entreprise publique de traitement des déchets radioactifs RosRAO). Les présentations de leurs systèmes de purification d'essai pour éliminer le tritium dans l'eau seront organisées au Japon en 2016. Le projet le plus abouti sera lancé par le gouvernement japonais à l'échelle industrielle.
Il s'agit d'une question centrale. Les spécialistes testent actuellement à Fukushima un système de purification de l'eau utilisée pour refroidir les trois réacteurs, conçu pour traiter 62 types de substances radioactives — mais le tritium n'en fait pas partie. Sachant que la concentration de tritium dépasse plusieurs fois les normes acceptables établies par l'Organisation mondiale de la santé.
Le chercheur russe Sergueï Floria, chef du projet, a expliqué à la radio Sputnik les avantages de la technologie russe:
Le gouvernement japonais a alloué à chaque participant 9,6 millions de dollars pour créer un projet de démonstration. Les spécialistes de RosRAO se sont déjà mis au travail. Le directeur de RosRAO Nord-ouest Alexandre Bogoutski précise:
"Il s'agira d'une maquette à l'échelle 1:100 par rapport à la version industrielle. Ce modèle montrera la légitimité et la fonctionnalité de notre technologie, c'est-à-dire si elle remplit les critères exigés — à savoir la décontamination des eaux de tritium et le placement du tritium dans une matrice spéciale pour être éliminé. C'est très pertinent pour les Japonais. Nous sommes actuellement à l'étape de conception et de construction, l'assemblage de la maquette commencera au second trimestre 2015…"
Les compagnies doivent présenter leurs maquettes d'ici mars 2016. En cas de succès du projet de démonstration, les auteurs du projet russe pourront prétendre à la conception d'un appareil industrielle à l'échelle réelle pour traiter les déchets radioactifs à forte concentration de tritium dans la centrale nucléaire de Fukushima.