Il s'est entretenu avec Vladimir Poutine, a donné son aval à la signature de plusieurs accords — y compris sur la coopération militaire — et a réaffirmé son attitude négative envers les sanctions antirusses de l'UE. Étant donné que Bruxelles se penchera en mars sur leur prolongement, la visite de Nicos Anastasiades est d'autant plus importante et notable.
Le président de la partie grecque de Chypre Nicos Anastasiades a pour sa part visité Moscou. Les liens qui unissent ce pays avec la Russie sont bien plus étroits qu'avec la Hongrie. Selon les informations de l'agence russe des statistiques Rosstat et du ministère des Finances, près de la moitié des investissements étrangers dans l'économie russe proviennent de Chypre. Pas étonnant, donc, que Moscou ait activement participé à la liquidation des conséquences de la crise de la dette de l'île en 2012-2013. Comme l'a déclaré Poutine à l'issue de son entretien avec Anastasiades, Chypre s'est vu accorder un crédit de stabilisation de 2,5 milliards d'euros, ainsi qu'une aide pour déposer des obligations souveraines chypriotes pour plus de 750 millions d'euros.
russo-chypriote n'était pas dirigée contre l'UE ou l'Otan, soulignant que la coopération navale concernait uniquement la lutte contre la piraterie et le terrorisme international.
A son tour, Nicos Anastasiades a critiqué les sanctions contre la Russie dans une conférence de presse à l'issue de son entretien avec Vladimir Poutine, rappelant que les contre-mesures russes avaient des "conséquences négatives non seulement pour Chypre, mais aussi pour de nombreux pays de l'UE".