L'une des principales tâches de ce nouveau projet d'intégration serait de réduire la dépendance des pays membres de l'UE envers les exportations d'hydrocarbures russes.
Bruxelles espère que le regroupement des membres de l'UE dans une nouvelle union énergétique paneuropéenne renforcera les positions de l'Europe dans les négociations pour conclure de nouveaux contrats gaziers avec Gazprom.
Quelle forme aura cette nouvelle union énergétique?
Le concept en question implique également l'élaboration d'une politique énergétique commune pour que tous les pays de l'UE "parlent d'une même voix". De plus, l'UE a l'intention d'analyser la demande en gaz parmi tous les pays membres et a déjà initié des vérifications de la conformité de tous les contrats signés avec des fournisseurs énergétiques avec la législation européenne, rapporte le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung. "Le concept d'union énergétique comprend également une stratégie ambitieuse pour soutenir les recherches et les innovations dans le secteur", a précisé Maros Sefcovic la semaine dernière à Bratislava.
La mise en œuvre de ces plans énergétiques d'envergure de l'UE intéresse la Bulgarie, la Croatie et la Grèce, qui comptent sur d'importants investissements dans leurs systèmes d'acheminement du gaz et leur modernisation. Toutefois, de nombreux pays de l'UE sont réticents à mettre en œuvre ce projet extrêmement coûteux. En particulier Berlin, qui a comblé ses besoins gaziers grâce au gazoduc Nord Stream, porte bien moins d'attention à cette initiative.
Le financement de cette union est prévu dans le cadre du budget de 315 milliards d'euros précédemment annoncé par Jean-Claude Juncker, destiné au soutien des mesures anticrises, à la création d'emplois et la stimulation générale de la croissance économique en UE. Cette union énergétique prendra sa forme définitive seulement d'ici 2030.