L'Eurogroupe approuve le plan de réformes de la Grèce

© REUTERS / Alkis KonstantinidisGreek Prime Minister Alexis Tsipras addresses members of his leftist Syriza party in the parliament February 17, 2015
Greek Prime Minister Alexis Tsipras addresses members of his leftist Syriza party in the parliament February 17, 2015 - Sputnik Afrique
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L'Eurogroupe, qui réunit les ministres des Finances de la zone euro, a accepté hier de prolonger jusqu'en juillet le programme d'aide financière de la Grèce, adopté préalablement vendredi dernier, écrit mercredi 25 février le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

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Accord sur l'aide à la Grèce: "un bon compromis" selon Hollande
Cette décision faisait suite à la présentation, à Bruxelles dans la matinée, de la liste des réformes prévues par le gouvernement d'Alexis Tsipras. Les émissaires de la "troïka" (Commission européenne-BCE-FMI) se sont immédiatement penchés sur ce document et dans l'après-midi déjà, les réformes grecques faisaient l'objet d'une conférence téléphonique entre les ministres des Finances de la zone euro.

Cependant, l'affaire ne s'arrête pas au consentement de l'Eurogroupe: l'accord du parlement sera nécessaire dans certains pays. Cette procédure est notamment prévue au Bundestag, en Allemagne, vendredi prochain. Mais il ne fait pas l'ombre d'un doute que le gouvernement fédéral obtiendra le résultat voulu. Au final, Athènes pourra prétendre pendant encore quatre mois au reste des fonds dans le cadre de la seconde tranche d'aide pour la Grèce à hauteur de 7,2 milliards d'euros. Mais pas avant avril, date avant laquelle le gouvernement grec doit détailler ses engagements.

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L'Eurogroupe prolonge son plan d'aide à la Grèce
Dans l'ensemble, la situation est compliquée. Et même critique dans une certaine mesure pour la politique de l'UE, parce que la Grèce ne souhaite plus désormais suivre inconditionnellement la politique de Bruxelles. Comme l'a déclaré samedi le premier ministre grec Alexis Tsipras, "nous avons fait un pas décisif, nous avons laissé derrière nous les mesures d'austérité, le programme de sauvetage et la "troïka". Nous avons gagné une bataille mais pas la guerre, et les véritables difficultés sont encore devant nous".

La seconde tranche d'aide financière grecque de l'UE expire le 28 février. Sans les fonds restants, la Grèce risquait un défaut de paiement, qui aurait été une catastrophe politique pour l'UE. En effet, un tel scénario aurait discrédité complètement la ligne économique anticrise, aurait porté un préjudice à la monnaie européenne, voire aurait entraîné la sortie de la Grèce de la zone euro. On ignore également quelle attitude aurait adopté à terme la Grèce vis-à-vis des sanctions contre la Russie.

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Hollande: pas de scénario de sortie de la Grèce de la zone euro
Les directives nécessaires avaient donc été données à l'Eurogroupe vendredi dernier par le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel aux pourparlers de Paris, et énoncées dans une conférence de presse: la Grèce devait conserver l'euro et rester dans la zone euro. C'est pourquoi la liste d'Athènes a été favorablement reçue par Bruxelles.

Selon certaines informations, le nouveau gouvernement grec a l'intention d'obtenir 1,4 milliard d'euros grâce à la lutte contre la contrebande de carburant, et encore 800 millions d'euros en se battant contre celle de cigarettes. La lutte contre la bureaucratie fait également partie des mesures prévues. Sans oublier, côté dépenses, l'augmentation du salaire minimum ainsi que la lutte contre le chômage et la pauvreté.

Il est évident que cet accord est une solution intermédiaire. Mais personne n'ose prédire pour l'instant comment la Grèce pourra vivre à terme avec sa dette de plusieurs centaines de milliards d'euros.

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