Cependant, l'affaire ne s'arrête pas au consentement de l'Eurogroupe: l'accord du parlement sera nécessaire dans certains pays. Cette procédure est notamment prévue au Bundestag, en Allemagne, vendredi prochain. Mais il ne fait pas l'ombre d'un doute que le gouvernement fédéral obtiendra le résultat voulu. Au final, Athènes pourra prétendre pendant encore quatre mois au reste des fonds dans le cadre de la seconde tranche d'aide pour la Grèce à hauteur de 7,2 milliards d'euros. Mais pas avant avril, date avant laquelle le gouvernement grec doit détailler ses engagements.
La seconde tranche d'aide financière grecque de l'UE expire le 28 février. Sans les fonds restants, la Grèce risquait un défaut de paiement, qui aurait été une catastrophe politique pour l'UE. En effet, un tel scénario aurait discrédité complètement la ligne économique anticrise, aurait porté un préjudice à la monnaie européenne, voire aurait entraîné la sortie de la Grèce de la zone euro. On ignore également quelle attitude aurait adopté à terme la Grèce vis-à-vis des sanctions contre la Russie.
Selon certaines informations, le nouveau gouvernement grec a l'intention d'obtenir 1,4 milliard d'euros grâce à la lutte contre la contrebande de carburant, et encore 800 millions d'euros en se battant contre celle de cigarettes. La lutte contre la bureaucratie fait également partie des mesures prévues. Sans oublier, côté dépenses, l'augmentation du salaire minimum ainsi que la lutte contre le chômage et la pauvreté.
Il est évident que cet accord est une solution intermédiaire. Mais personne n'ose prédire pour l'instant comment la Grèce pourra vivre à terme avec sa dette de plusieurs centaines de milliards d'euros.