L'ONG Amnesty International appelle les membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu à limiter leur recours au droit de veto en cas de crimes de masse, lit-on dans un rapport annuel de l'Organisation sur les droits de l'homme dans le monde.
D'après Salil Shetty, secrétaire général d'Amnesty international, l'année 2014 "s'est révélée catastrophique pour des millions de personnes en proie aux violences".
"La réponse de la communauté internationale aux conflits et aux violations commises par des Etats et des groupes armés est scandaleuse et inopérante", a indiqué M.Shetty dans un communiqué.
Toujours selon elle, la Charte des Nations unies rend presque impossible l'abandon officiel du droit de veto au Conseil de sécurité. De ce fait, les militants des droits de l'homme invitent les membres permanents du Conseil à s'engager volontairement à ne pas utiliser le droit de veto dans certaines situations.
L'idée d'une limitation du droit de veto est soutenue par la France, membre du Conseil, et le Mexique, qui ont présenté en septembre une initiative visant à l'encadrer sans pour l'heure parvenir à convaincre la Russie et la Chine, ses plus gros utilisateurs.