Onu: Amnesty plaide pour une limitation du droit de veto

© Flickr / CSIS: Center for Strategic & International Studies Amnesty International's Secretary General Salil Shetty
Amnesty International's Secretary General Salil Shetty - Sputnik Afrique
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Selon Amnesty, les pays disposant du droit de veto doivent renoncer à y recourir dans les cas de génocide, de crimes de guerre et d'autres atrocités massives.

L'ONG Amnesty International appelle les membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu à limiter leur recours au droit de veto en cas de crimes de masse, lit-on dans un rapport annuel de l'Organisation sur les droits de l'homme dans le monde.

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L'organisation attire l'attention sur les exactions commises par des groupes armés illégaux tels que l'Etat islamique, Boko Haram ou les Shebabs somaliens qui commencent à exercer des fonctions quasi-gouvernementales sur les territoires passés sous leur contrôle. Les auteurs du rapport déplorent également la détérioration de la situation de réfugiés, notamment syriens, à travers le monde.

D'après Salil Shetty, secrétaire général d'Amnesty international, l'année 2014 "s'est révélée catastrophique pour des millions de personnes en proie aux violences".

"La réponse de la communauté internationale aux conflits et aux violations commises par des Etats et des groupes armés est scandaleuse et inopérante", a indiqué M.Shetty dans un communiqué.

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Dans ce contexte, la directrice générale chargée des recherches à Amnesty, Anna Neistat, appelle les membres permanents du Conseil de sécurité, "notamment la Russie", à "s'abstenir de recourir au veto lorsqu'il s'agit de situations de génocide ou d'autres violations massives des droits humains".

Toujours selon elle, la Charte des Nations unies rend presque impossible l'abandon officiel du droit de veto au Conseil de sécurité. De ce fait, les militants des droits de l'homme invitent les membres permanents du Conseil à s'engager volontairement à ne pas utiliser le droit de veto dans certaines situations.

L'idée d'une limitation du droit de veto est soutenue par la France, membre du Conseil, et le Mexique, qui ont présenté en septembre une initiative visant à l'encadrer sans pour l'heure parvenir à convaincre la Russie et la Chine, ses plus gros utilisateurs.

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