Selon le journal, il n'est pas exclu que l'UE bloque le projet, car lors de la signature des contrats, Budapest a dissimulé certains détails pour des raisons de sécurité, ce qui a éveillé des soupçons à Bruxelles et parmi les critiques du premier ministre hongrois Viktor Orban.
"On prétend souvent dans la presse hongroise que le projet d'extension de la centrale nucléaire de Paks ne soit pas transparent (…). Néanmoins, quand la Commission européenne a entamé le suivi du projet, il n'y avait aucune objection de sa part. Avant de signer le contrat avec Rosatom, le gouvernement hongrois a fourni à Bruxelles les informations les plus détaillées sur tous les détails, y compris sur le financement du contrat grâce à un prêt russe", a rappelé Gábor Stir, chef de la rubrique internationale du quotidien hongrois Magyar Nemzet.
"Aussi, la critique du projet russo-hongrois doit-elle être avant tout considérée dans le contexte de la critique visant le premier ministre Orban. L'opposition hongroise et tous ceux qui sont allergiques à la voie particulière de Budapest s'appliquent à politiser ce projet, tout comme la récente visite en Hongrie de Vladimir Poutine ", a conclu le journaliste.
Attila Aszódi, membre du gouvernement en charge de l'extension de la centrale nucléaire de Paks, a indiqué, pour sa part, que la Hongrie n'avait violé aucune règle européenne, ayant concerté encore en 2013 avec l'UE tous les détails du futur contrat.
Selon M.Aszódi, Budapest est toujours prêt à fournir tous les éclaircissements nécessaires à la Commission européenne.
Rosatom doit ajouter à la centrale deux réacteurs de 1.200 mégawatts chacun. D’un montant de 12 milliards d’euros, ce contrat d'extension sera financé à 80% par une aide financière russe. Or en Europe, beaucoup redoutent que Vladimir Poutine utilise cet accord pour pousser la Hongrie à bloquer de nouvelles sanctions européennes contre la Russie.