Il a notamment rappelé les bombardements de la Serbie, la guerre en Irak et le changement du régime libyen, écrit mardi le quotidien Kommersant.
Le ministre russe a pris la parole le premier, tout de suite après l'allocution d'ouverture de son homologue chinois, et commencé à critiquer l'Occident: "Nous faisons face à de nombreux exemples de violation des principes fondamentaux de la Charte de l'Onu tels que l'indépendance et l'égalité souveraine des États, la non-ingérence dans leurs affaires intérieures ou le règlement pacifique des litiges. Il suffit de rappeler les bombardements de la Serbie, l'occupation de l'Irak sous un prétexte manifestement faux ou les manipulations grossières avec le mandat du Conseil de sécurité qui se sont soldées par des destructions et un chaos incessant en Libye".
A la fin de son intervention le chef de la diplomatie russe a proposé à ses homologues de répondre à la question suivante: "Voulons-nous que le Conseil de sécurité de l'Onu soit un outil efficace et puissant de maintien de la paix et de la sécurité, ou sommes-nous prêts à accepter sa transformation en arène de combat idéologique, ce qui l'exclura de la recherche des solutions stratégiques dans les affaires internationales?"
Quoi qu'il en soit, les entretiens les plus importants se sont déroulés dans les couloirs et pas dans la salle de séances du Conseil. Sergueï Lavrov s'est entretenu avec le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon et son homologue ukrainien Pavel Klimkine. Ces deux rencontres à huis clos ont porté sur la demande de Kiev de déployer une force internationale de maintien de la paix dans le Donbass. Aujourd'hui les ministres russe et ukrainien s'entretiendront à Paris avec leurs homologues français et allemand pour examiner cette question et d'autres aspects problématiques du règlement du conflit ukrainien.