C'est une immigration spécifique, car nulle part au monde il n'y a autant d'immigrés qui hier encore étaient citoyens du même Etat et aujourd'hui se sont trouvés dans d'autres, où la situation économique se distingue fort de ce qu'elle était auparavant.
Les Russes approuvent également les activités des autorités, qui remettent de l'ordre dans la sphère de l'immigration. Ainsi, les immigrés en infraction encourent des peines administratives ou pénales, voire une expulsion du pays. Pour des centaines de milliers de migrants l'entrée en Russie est interdite pour un délai de 3 à 10 ans. Les citoyens russes approuvent de même l'idée d'un examen obligatoire de la langue, de l'histoire et de la législation russes.
Pour la Russie il importe de ne pas faire d'erreurs commises par l'Europe, qui a soumis sa politique d'immigration à l'idée du multiculturalisme. Voici ce qu'en pense Pavel Sviatenkov, expert du Fonds de la perspective historique:
Les Européens partaient d'une conception erronée que les gens qui viendraient dans leurs pays allaient s'intégrer facilement dans leur société libre et riche, perdront leur identité nationale et religieuse. Par exemple, les Turcs en Allemagne deviendront Allemands, les Arabes en France — Français. Or tout n'est pas si simple. En fait les nouveau venus, y compris dans le cadre de la conception du multiculturalisme, continuent de garder leur identité ethnique et religieuse. A la fois ils bénéficient des droits octroyés par l'Etat contemporain. Tout cela conduit à des conflits et provoque la crise que nous voyons à présent en Europe.
La doctrine du multiculturalisme européen a fait faillite. Fait déjà reconnu par le Premier ministre britannique David Cameron, comme par la chancelière allemande Angela Merkel et l'ex-président français Nicolas Sarkozy.
La Russie a su tirer des enseignements de l'échec européen.