L'article présente un document qui a été fourni par Edward Snowden, selon lequel la NSA et le GCHQ se seraient introduits en 2010 et en 2011 dans les réseaux informatiques des fabricants des cartes SIM pour dérober des quantités importantes de ces clés, afin d'écouter les communications des utilisateurs.
« Pour parvenir à dérober ces clés, les services de renseignement se sont introduits dans la correspondance privée des ingénieurs et autres salariés des fabricants de cartes SIM dans de nombreux pays », écrit le site d'investigation américain.
Les services de renseignement auraient réussi à intercepter les clefs de cryptage de chaque puce, utilisée pour la fabrication des cartes SIM au moment où l'industriel devait envoyer les cartes à l'opérateur de téléphonie mobile. Des millions d'écoutes téléphoniques illicites auraient pu être ainsi effectuées, car détenir les clés d'une carte permet de reconstituer toutes les communications.
La société Gemalto et 450 opérateurs mobiles dans le monde visés
Selon l'article, les services de renseignement se seraient introduits notamment en 2010 dans les systèmes informatiques de la société Gemalto, dont le site de production est basé à Gemenos (département des Bouches-du-Rhône, Sud-Est de la France).
Le fabricant, qui n'aurait appris que récemment cette information, est en train de vérifier actuellement l'ampleur du préjudice, craignant qu'il pourrait y avoir des lourdes conséquences sur sa réputation, Gemalto fabricant également des systèmes de sécurité informatique.
Dans son communiqué la société se dit très préoccupée par les résultats de l'enquête et la prend très au sérieux. « Nous consacrons toutes nos ressources (…) pour comprendre la portée de ces techniques sophistiquées utilisées pour intercepter des données sur les cartes SIM », affirme-t-elle.