"Le pire aurait été pour les plus hautes autorités de l'Etat de traiter l'atteinte faite à ces morts comme un simple fait divers, un de plus", a déclaré le chef de l'Etat lors d'un
discours dans le cimetière de Sarre-Union, théâtre jeudi dernier d’une profanation découverte dimanche.
"La justice dira ce qui relève de l'inconscience, de l'ignorance ou de l'intolérance mais le mal est d'ores et déjà fait", a-t-il ajouté, entouré des plus hautes autorités de l'Etat.
Outre les attentats qui ont frappé la France début janvier et le Danemark ce week-end, il y a "les insultes, les cris proférés au milieu de la foule, les inscriptions sur les synagogues, les agressions commises contre ceux qui portent la kippa", a poursuivi M. Hollande. "Il y a les menaces lancées sur internet, les théories du complot, le déni des crimes, les insinuations: voilà toute cette boue qui se déverse depuis trop d'années sur notre pays."
"Quiconque se rendra coupable d'actes antisémites ou racistes sera inlassablement recherché, interpellé et condamné", a-t-il assuré.
Cinq adolescents ont été placés en garde à vue après la profanation des tombes du cimetière juif de Sarre-Union. Les motivations des jeunes gens, âgés de 15 ans et demi à 17 ans, sans antécédents judiciaires, ne sont pas connues.