56% des personnes interrogées en Bulgarie, Serbie et Autriche estiment que la décision de Moscou d'abandonner le projet du gazoduc South Stream pourrait avoir des conséquences économiques négatives, selon un sondage réalisé par le cabinet de recherche britannique ICM Research pour l'agence Rossiya Segodnya.
En Bulgarie et en Serbie, plus de deux tiers des sondés partagent cette opinion, 64% et 61% respectivement. En Autriche, seuls 38% partagent ce point de vue, alors que la moitié des sondés estiment que l'annulation du projet n'aura aucune incidence sur l'économie du pays.
A la question "qui devrait avoir le dernier mot concernant la poursuite de la construction de South Stream, la Bulgarie, la Serbie, l'Autriche et l'UE?", 54% des personnes interrogées ont répondu que la décision devait revenir au pays participant au projet. Seule une personne sur trois a estimé que la décision devait être prise par l'Union européenne.
Le sondage a été réalisé par ICM Research du 12 au 30 janvier 2015 en Bulgarie, Serbie et Autriche auprès d'un millier de personnes dans chaque pays.
Début décembre dernier, le conglomérat russe Gazprom a fait savoir qu'il renonçait au projet South Stream — censé acheminer du gaz vers l'Europe via la Bulgarie — en raison de la position hostile de l'Union européenne. La nouvelle formule proposée par Moscou prévoit la construction d'un deuxième gazoduc entre la Russie et la Turquie par le fond de la mer Noire et la mise en place d'un hub gazier à la frontière turco-grecque.