Thierry Meyssan. Les États-Unis continueront à subventionner des associations à l'étranger en choisissant leurs interlocuteurs de manière à pouvoir camoufler leurs coups d'État en « révolutions colorées ».
Enfin, les États-Unis s'attacheront à prévenir des massacres de masse [mais pas à ne pas en pratiquer eux-mêmes comme celui des 160 000 Libyens qu'ils avaient reçu mandat de protéger et qu'ils bombardèrent]. Pour ce faire, ils soutiendront la Cour pénale internationale [à la condition qu'elle ne poursuive pas de fonctionnaires US].
En Europe: Les États-Unis continueront à s'appuyer sur l'Union européenne qu'ils ont imposé aux Européens, leur principal client. Ils ne manqueront pas d'utiliser l'UE, leur « partenaire indispensable », contre la Russie.
En Afrique: Les États-Unis subventionneront de « Jeunes leaders » qu'ils aideront à être démocratiquement élus.
En Amérique latine: Les États-Unis lutteront pour la démocratie au Venezuela et à Cuba, qui persistent à leur résister.
Cette triste parodie de la pax americana d'antan telle qu'elle fut connue par toutes les générations d'après la Seconde Guerre Mondiale, ne peut que faire sourire. Un Empire agonisant qui essaie de se donner les ambitions sans avoir plus à sa disposition des moyens… Quoi de plus affligeant? En fait Thierry Meyssan a raison de définir la politique américaine comme la quintessence même d'un impérialisme sans vergogne. Mais, pour revenir au tout début de notre article je me demande comment donc les Américains entendent-ils régenter le monde? L'Europe renoncera-t-elle à ses intérêts vitaux? La Russie se mettra-t-elle à genoux pour faire plaisir à Washington? L'Asie succombera-t-elle au charme de Hollywood? Ce rideau de fumée d'Obama n'est qu'un trompe l'œil pour les crédules et les niais d'Outre-Atlantique, mais la Realpolitik se fait de nos jours ailleurs. L'Amérique n'a été qu'un outil dont l'Europe s'est servie pendant plus d'un siècle pour contrebalancer la puissance de l'Empire des tsars et puis de l'URSS. Le rôle d'épouvantail étant consommé, il faut se trouver un autre emploi ce que résolument les généraux américains n'arrivent pas à faire; c'est pourquoi ils s'amusent à répéter à tue-tête le même scénario comme un robot de combat en panne. Une chose est sure: personne n'est intéressé de voir la fin de l'Amérique parce que le jour où elle s'écroulerait ce serait encore plus terrible que le séisme politique qui a suivi l'implosion soviétique.
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