"Un accord sur l'Ukraine", annonçaient les sites des agences de presse et les journaux le 12 février. Après 16 heures de négociations et deux tentatives de rédiger un document final, l'accord définitif a visiblement satisfait tout le monde.
Dans les premières heures qui ont suivi la "paix de Minsk", la situation était essentiellement commentée par les participants aux négociations. "Nous sommes arrivés à un accord sur le cessez-le-feu et un règlement politique global de ce conflit ukrainien", a déclaré le président français François Hollande.
"C'est une grande percée. Cela permettra à l'Ukraine de changer, changer de manière civilisée en cessant de tuer ses propres citoyens", a ajouté le dirigeant de la République populaire de Lougansk (LNR) Igor Plotnitski.
Côté russe et allemand, on est plus prudents. A l'issue des négociations, Vladimir Poutine a souligné que les parties avaient tout de même réussi à s'entendre sur l'essentiel, mais il n'a pas qualifié cet accord de percée ou de tournant.
L'ex-ministre suédois des Affaires étrangères Carl Bildt trouve étrange que le document final ait reporté le cessez-le-feu. "Je salue cet accord, mais je m'attends à l'intensification des affrontements d'ici deux jours. Il pourrait être risqué d'attendre jusqu'à samedi soir", a-t-il noté.
Autre problème — le contrôle frontalier entre l'Ukraine et la Russie. Pendant les entretiens à Minsk, le ministère lituanien des Affaires étrangères Linas Linkevicius avait suggéré de confier le contrôle de la frontière aux forces de l'OSCE. Dans le document final il n'est question que du contrôle de la frontière par Kiev, et seulement après les élections régionales dans le Donbass.