Comme tout le secteur en surcapacité chronique face à une consommation de carburants en baisse, Total fait face à une conjoncture très dégradée, du fait de l'effondrement des cours de l'or noir, et entend réduire ses effectifs de 2.000 personnes dans le monde en 2015, sur environ 100.000.
"Nous devons être rentables et durables, quel que soit le prix du baril", a déclaré jeudi devant les journalistes le directeur général du groupe Patrick Pouyanné.
Et d'ajouter que la réduction annoncée des effectifs de 2.000 personnes se ferait essentiellement par le biais d'un gel des embauches mais aussi de départs volontaires.
Le programme de cession d'actifs, de 15 à 20 milliards de dollars sur la période 2012-2014, sera poursuivi et atteindra 10 milliards jusqu'en 2017, dont 5 milliards cette année.
Pour affronter la faiblesse du pétrole, Total engage une cure drastique, en se proposant également de réduire de plus de 10% ses investissements, qui devraient atteindre 23 à 24 milliards de dollars. Le groupe va lever le pied sur des gisements matures de mer du Nord et en Afrique de l'Ouest, mais aussi sur des projets d'hydrocarbures de schiste aux Etats-Unis.