Cette fois-ci, c'était au tour du président russe de visiter son homologue égyptien, en terre égyptienne. Dans les rues de la capitale Le Caire, on pouvait voir les portraits de Poutine et les mots de bienvenue en arabe, russe et anglais. Comme résultat de cette importante visite: la signature d'un grand nombre d'accords. Revenons-y.
2) L'autre aspect important de la visite concerne lui la coopération des deux pays dans le domaine de l'investissement. Ainsi, Alexeï Oulioukaev, ministre russe du Développement économique et Ashraf Salman, ministre égyptien des Investissements, ont signé un mémorandum d'entente dans le domaine des investissements et de la construction en Egypte. Des projets seront mis en œuvre dans des domaines tels que les infrastructures de transport, l'ingénierie ou encore l'industrie chimique. Poutine et al-Sissi ont également insisté sur la nécessité d'élargir les possibilités dans le partenariat bilatéral pour les petites et moyennes entreprises des deux pays. A noter qu'à l'heure d'aujourd'hui, plus de 400 entreprises avec des capitaux russes opèrent en Egypte.
4) Le tourisme. Autre domaine de partenariat privilégié entre les deux pays. Depuis la chute des Frères musulmans et la stabilisation du pays, les touristes russes ont massivement retrouvé les stations balnéaires égyptiennes, notamment celles de la mer Rouge (Hurghada et Charm el-Cheikh). Comme l'a noté le président russe, l'année 2014 a été une année record avec plus de 3 millions de touristes russes ayant visité le pays des Pharaons. C'est pourquoi et comme l'a bien noté le leader égyptien, son pays compte sur le renforcement du partenariat dans ce domaine entre les deux nations. Pour rappel, l'Egypte représente la destination favorite (avec la Turquie) des touristes russes. D'autre part, les citoyens de Russie sont de loin les plus nombreux visiteurs de l'Egypte, bien devant les Allemands ou encore les Britanniques.
5) Les deux Etats continueront en outre de développer et d'accroître leur partenariat dans le domaine de la coopération militaro-technique. Clin d'œil là-aussi aux USA, qui il n'y a encore pas très longtemps régnaient pratiquement en maîtres absolus dans cette sphère en Egypte. Mais vraisemblablement, les grands changements ne font que commencer.
6) L'agriculture. Beaucoup de nouvelles opportunités sont désormais offertes à l'Egypte en ce qui concerne l'export de ses produits agricoles, notamment des fruits. La République arabe d'Egypte étant déjà un partenaire important de la Russie dans ce domaine, désormais, avec les « sanctions » occidentales et les mesures de réponse prises par la Russie à l'encontre des produits occidentaux, dont européens, l'Egypte a ainsi occupé beaucoup de nouvelles niches dans un domaine où la Russie représente l'un des plus grands marchés au niveau mondial.
7) Pour finir, la Russie et l'Egypte vont activement collaborer dans la lutte contre les menaces terroristes, notamment celle venant du pseudo Etat islamique. Les deux leaders ont par ailleurs discuté de la situation en Syrie, des moyens à aider le pays à sortir de la crise et plus globalement de la situation au Moyen-Orient. La Palestine a également été abordée, les deux présidents ont insisté sur la nécessité de la création d'un Etat palestinien indépendant.
Que dire d'autre si ce n'est que les élites occidentales peuvent poursuivre leur cirque autant qu'ils souhaitent et affirmer constamment que la Russie se retrouve de plus en plus isolée sur la scène internationale. Bizarrement, à chaque visite officielle de Vladimir Poutine en territoires étrangers, autres que les pays occidentaux, c'est un accueil chaleureux qui lui est réservé. D'ailleurs, les médias du mainstream, commentant la visite du président russe en Egypte ont en partie bien dû le reconnaitre: « Poutine accueilli en grande pompe en Egypte, titrait Le Figaro. En ajoutant « que le président russe a été reçu comme un tsar »…
Il faut se rappeler qu'en pleine guerre froide et surtout au temps du grand leader panarabe Gamal Abdel Nasser, l'Egypte était un allié de poids de l'URSS. L'Union soviétique a soutenu son allié égyptien dans son opposition au néocolonialisme britannique, français et israélien. Grand nombre de spécialistes soviétiques travaillaient durant cette période en terre égyptienne. Sans oublier la construction du haut barrage d'Assouan et le soutien soviétique à l'Egypte durant la guerre qui l'opposa à l'Etat sioniste.
D'autre part, oui, le monde ne se limite pas à l'Occident. L'humanité représente beaucoup plus. Et cette humanité montre de plus en plus aujourd'hui son ras-le-bol du diktat voulu par cet Occident politique. Un ras-le-bol qui pourra à terme donner lieu à une vraie isolation de ceux qui menacent constamment d'isoler les autres. Bien que et il est très important de le noter, il n'est nullement question d'isoler les peuples européens et plus globalement occidentaux, surtout à l'heure d'un réveil évident des consciences et de la compréhension de plus en plus visible par ces peuples des réalités que leurs élites ont tellement longtemps voulu leur cacher. C'est donc ces « élites » qui vont devoir certainement payer, à un moment ou un autre, le prix d'une isolation qui apparait déjà à l'horizon.
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