L'Occident doit tenir compte des intérêts et des préoccupations de la Russie concernant la politique pratiquée par l'Otan, a écrit le juriste et ancien diplomate allemand Frank Elbe dans un article publié par l'hebdomadaire Der Freitag.
"Il ne serait pas mal que les préoccupations du gouvernement russe face à la politique de dissuasion de l'Otan soient prises au sérieux", a estimé M.Elbe.
Il admet que le rattachement de la Crimée à la Russie aurait pu ne pas avoir lieu si les nouvelles autorités à Kiev ne s'étaient pas mises à manifester leur hostilité envers Moscou et à contester le statut de la langue russe en Ukraine.
M.Elbe rappelle que c'est précisément le nouveau pouvoir ukrainien qui est responsable de l'émergence de ces radicaux.
Les partenaires occidentaux ne pensent pas qu'il y ait de la place pour la Russie dans la "maison européenne commune", suppose l'auteur, ajoutant que l'actuelle situation dans les relations entre la Russie et l'Occident est imprégnée de confusion et de crainte.
Il signale en outre que l'unité de l’Union européenne se fissure sur la question des sanctions antirusses. M.Elbe conclut que la sécurité en Europe ne peut être garantie qu'en commun avec la Russie, et non pas contre elle.