Le business tchèque et les sanctions de l’UE

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Au fur et à mesure que les chefs des diplomaties de l’UE examinaient à Bruxelles de nouvelles sanctions à l’égard de la Russie, la Tchéquie réfléchissait au soutien de ses compagnies au marché russe.

« Les compagnies tchèques ne veulent pas abandonner le marché russe », a dit à notre correspondant le chef du département de la communication de l'Union de l'industrie et des transports de la République tchèque Milan Mostyn.

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Le ministère tchèque de l'industrie et du commerce est en train d'élaborer une nouvelle stratégie de développement des liens avec Moscou. Il est proposé d'accroître le nombre de diplomates travaillant en Russie, d'intensifier la coopération avec les régions, de fonder à Kazan la filiale de l'Agence tchèque pour le soutien du commerce. Il est prévu, en outre, de coopérer plus étroitement avec les médias pour attirer l'attention sur les « sujets positifs concernant la Russie ». 

La Tchéquie envisage les possibilités de soutenir ses compagnies en Russie parce qu'elles ne veulent pas abandonner le marché russe, estime le chef de l'Union de l'industrie et des transports de la République tchèque Milan Mostyn:

— Le marché russe est pour nous le plus important au-delà de l'UE. C'est pour ainsi dire le top marché pour nos exportateurs. La Russie est l'acheteur clé des constructions mécaniques, d'automobiles, de machines et équipement, de nouvelles technologies tchèques, etc.

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Sanctions: une guerre économique contre la Russie

Notre gouvernement, l'Union de l'industrie ont poursuivi sciemment ces 10-15 dernières années la politique de diversification des livraisons en se réorientant vers la Russie, les pays de la CEI, le Kazakhstan. Nous avons trouvé de magnifiques partenaires, établi des liens solides. La réorientation vers l'Est est due aux intérêts de la Tchéquie: économiques et politiques. Nous avons sondé les compagnies tchèques déployant leurs activités au marché russe. Toutes, elles déclinent l'éventuel affaiblissement de leurs activités à ce marché, elles ne veulent pas l'abandonner malgré la situation financière négative en Russie et les difficultés liées aux sanctions antirusses. Qui plus est, plusieurs compagnies voudraient étendre le diapason de la coopération. Cela concerne, en premier lieu, les joueurs aussi sérieux que «TOS KUŘIM», fournisseur de fraiseuses et de machines spéciales. C'est aussi «TOS VARNSDORF» (machines de traitement), c'est la compagnie commerciale «ALTA a.s», et les fournisseurs de produits agricoles. C'est aussi l'entreprise «HAME» qui fabrique les pâtés, les conserves, etc., largement connue en Russie. La pénétration du business tchèque dans les régions russes est prévue dans la nouvelle stratégie de coopération. Le gouvernement entend soutenir ce processus au plan financier.

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Russie et République Tchèque: relations en chiffres
La coopération de plus en plus intense avec la Russie correspond directement aux intérêts de la République tchèque. Or, nous faisons partie de l'UE et nous devons nous subordonner pour une large part aux décisions communes. Il convient de noter que pratiquement tout le business tchèque, l'immense partie de la société s'opposent aux sanctions en estimant inefficace l'instrument de pression sur la Russie et sont convaincus qu'elles ne contribueront pas à régler la situation en Ukraine. Ce ne sont pas les sanctions mais les instruments diplomatiques qui sont nécessaires. Une situation compliquée s'est créée pour la Tchéquie. Nous sommes membres de la grande famille européenne mais nos intérêts nationaux nous poussent à aller contre le courant, à étendre le dialogue d'affaires avec Moscou.

Selon Milan Mostyn, il est prévu de convoquer en mars une séance de la Commission intergouvernementale russo-tchèque pour la coopération. Les délégués examineront le document tchèque: la nouvelle stratégie des liens économiques avec la Russie. L a convocation de la séance entre en contradiction avec les décisions de l'UE: ne pas engager les entretiens bipartites réguliers avec les représentants russes au niveau gouvernemental. L'édition Prague Post cite le ministre de l'industrie et du commerce Jan Mladek. Il rappelle qu'il n'existe pas d'embargo sur le commerce avec la Russie.

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