La Russie ne doit pas se hâter de quitter le Conseil de l'Europe, mais essayer de trouver le moyen de coopérer à l'avenir avec cette institution malgré les mesures prises à l'encontre de Moscou, a déclaré vendredi l'ex-président soviétique Mikhaïl Gorbatchev interrogé par l'agence Sputnik.
L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) a privé mercredi la délégation russe de droit de vote à jusqu'à avril, prorogeant ainsi les sanctions infligées en avril dernier suite à la position de Moscou sur la situation en Ukraine.
Le chef de la délégation russe Alexeï Pouchkov a déclaré à cette occasion que la Russie quittait l'APCE jusqu'à la fin de l'année et qu'elle déciderait par la suite si elle resterait membre du Conseil de l'Europe ou non.
"Il ne faut pas se précipiter, il faut réfléchir et essayer de trouver le moyen de poursuivre la coopération dans tous les domaines: dans l'économie, la culture, la sécurité, etc.", a déclaré Mikhaïl Gorbatchev, rappelant qu'il était le premier à formuler l'idée de la "maison européenne commune".
"L'Europe est notre maison, et il faut déployer un maximum efforts pour l'aménager après la fin de la Guerre froide. L'Europe n'est pas un champ de manœuvre ou de combat, c'est notre maison commune. L'énorme contribution apportée par l'Europe au développement de la civilisation contemporaine engage les Européens à être responsables et sérieux", estime le père de la pérestroïka.
"Les personnes nerveuses doivent quitter la politique, car leur manque de retenue et leur tendance à aggraver la situation finissent pas compliquer notre vie déjà surchargée de problèmes", a conclu Mikhaïl Gorbatchev.