Le ministère russe des AE considère cette «perle» des législateurs ukrainiens comme une «démarche irresponsable». Il est étrange de qualifier d'«agresseur» le pays grâce auquel l'économie et l'Etat ukrainiens restent à flot.
Les députés de la Rada suprême prétendent que la Russie «soutient le terrorisme et bloque les activités du CS de l'ONU». Moscou attend, à son tour, que la Rada suprême entreprenne les démarches réelles en vue d'appliquer les ententes de Minsk au lieu des déclarations propagandistes. Le terme d'«agresseur» convient plutôt aux autorités ukrainiennes, affirme la présidente du Conseil de la Fédération Valentina Matvienko.
Les agresseurs sont ceux qui ont déchaîné une guerre civile fratricide, ceux qui tuent les femmes, les enfants et les vieillards. Dans le même temps, la Russie qui n'est pas partie au conflit fait tout pour régler la crise par des moyens pacifiques, elle a accueilli des centaines de milliers de réfugiés, envoie des convois d'aides humanitaires aux habitants du Sud-Est de l'Ukraine. Tant que les autorités ukrainiennes ont beau rechercher le concours matériel dans le monde entier, la Russie accordé des crédits à l'Ukraine, lui livre à des conditions avantageuses le gaz, l'électricité et le charbon. Est-ce vraiment un pays agresseur?!
Selon les observateurs, les députés ukrainiens se proposent de stimuler l'Europe à de nouvelles sanctions à l'égard de la Russie. Or, la plupart des Européens, en particulier la communauté du business ne brûlent pas d'envie d'être des pions dans les jeux géopolitiques de Washington et de suivre les recommandations, disons, de George Soros qui visite souvent ces derniers temps Kiev. Laissons le milliardaire américain rembourser les comptes ukrainiens, déclare l'économiste allemand l'expert en marchés financiers Dirk Müller.
Quant à moi, je ne travaille pas pour rembourser les comptes gaziers de l'Ukraine. Pourquoi dois-je payer les fantaisies américaines sur la domination? Que les Etats-Unis se chargent des frais.
Les parlementaires ont, peut-être, voulu mobiliser par leur déclaration la société ukrainienne qui ne veut pas combattre contre le Donbass. Or, ils n'y ont pas réussi. L'exemple de Marioupol le confirme. Le Conseil municipal de Marioupol a reconnu le soir du 27 janvier à l'instar des «camarades aînés» de la Rada la Russie un pays agresseur. L'information a été diffusée sur le site du Conseil. Or, le matin le mot «Russie» a disparu, il ne s'agissait que de l'«agression depuis l'Est». Ensuite le mot «l'Est» a été effacé lui aussi. Les autorités ont réfléchi, à ce qu'il paraît: qui est donc l'«agresseur»?