"En Europe centrale et de l'est, on voit grandir le nombre de ceux qui ne font plus confiance à l'UE et qui accusent Bruxelles d'avoir tout simplement pris la place de Moscou après la chute de l'URSS", constate le magazine.
"Et même si les ordres émanant de Bruxelles sont économiquement justifiés et possèdent un brin de légitimité démocratique, ils symbolisent pour les eurosceptiques une perte irréparable de souveraineté", souligne The Nation.
Cependant, le principal défi pour l'Europe consiste, selon l'hebdomadaire, dans la montée des tendances islamophobes.
"Le continent est de plus en plus divisé entre une poignée de «combattants potentiels» qui se réclament de l'«Islam authentique» et un contingent grandissant de ceux qui croient que l'Islam n'a pas sa place en Europe", indique The Nation.
Selon le magazine, l'Europe d'aujourd'hui semble revenir de plus en plus en arrière "vers l'époque d'entre-deux guerres caractérisée par des discussions entre les politiciens d'extrême-gauche et d'extrême-droite et une dégringolade financière".
La fin de la zone euro et l'échec de l'intégration régionale "entraîneraient la chute du régime", affirme The Nation. Et d'ajouter que cette perspective est bien réelle.
"Si les structures économiques, politiques et sociales de l'Union européenne s'effondrent, cette dernière pourrait bien suivre l'Union soviétique et la Yougoslavie dans la poubelle des fédéralismes échoués. L'Europe survivra en tant que continent (…), mais elle n'existera plus en tant qu'idée", conclut l'hebdomadaire.