Applaudie par le Président François Hollande et le premier ministre Manuel Valls, la ministre de l’Education Najat Vallaud-Belkacem a annoncé des mesures visant à promouvoir et à défendre les valeurs de la Vième République. Sur le plan pratique, y seront réintroduits les cours d’éducation morale et civiles. Pour ce faire, des acteurs extérieurs, issus des membres de l’entreprise, de la justice, de la culture ou des médias, viendront débattre avec les étudiants dès la prochaine rentrée.
Le respect et la politesse des maîtres constituent plus que jamais l’un des défis majeurs à relever, puisque l’école doit aussi être le « sanctuaire des civilités », selon les termes du chef d’Etat français. François Hollande s’est également prononcé en faveur de la célébration de la Journée de Laïcité dans les écoles, le 9 décembre.
Les mesures dont je viens d’évoquer les plus « significatives » coûteront 71 millions d’euros à l’économie déficiente de l’Hexagone en 2015 et jusqu’à 250 millions dans les années 2016-2018.
Comment ces mesures pourront-elles influencer la situation actuelle et l’avenir ? En quête d’une réponse à cette question, nous nous sommes adressés au professeur agrégé de Sciences Po Grenoble, Christophe Bouillaud. « Il ne faut pas s’attendre à des miracles de ces mesures prises à la vite. Ces mesures consistent à réanimer les procédures et initiatives pédagogiques qui avaient déjà existé. Par exemple, la ministre veut mettre en place une éducation aux médias dont on a parlé en France depuis les années 1960. De même qu’avec l’enseignement d’éducation morale et civique, le droit des collégiens et lycéens à la parole. » Il est déjà bien que « ces mesures ne peuvent pas faire de mal. Elles sont censées plutôt rassurer les gens ».
Quoi qu’il en soit, le problème majeur est de savoir quel type de génération cette école, foyer de laïcité, pourrait former. Que deviendront les jeunes Français dans 10 ans, nourris d’idées jusqu’au-boutistes de tolérance (avec le mariage « gay »), de laïcité (avec la lutte antiterroristes) ? Serait-ce les circonstances propices à l’apparition d’un nouveau Louis XIV, Napoléon ou Charles de Gaulle, d’un homme politique fort, autoritaire et courageux, capable de redresser le pays ?